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Shqiperia

Bonjour à tous,

Nous avons enfin réussi à quitter les pays d’Ex-Yougoslavie ; non sans mal !

Après un mois passé ici, on a déjà quelques racines qui ont poussé et cela nous fait mal au cœur de les arracher.

C’est avec un peu d’appréhension que nous sommes passés en Albanie. Il y a 9 ans, nous y avons passé 3 jours en camping-car : les 2 soirs, des gamins ont tapé sur le camping-car et on a voulu nous faire payer 2 fois dans un parking surveillé où le garde était armé.

Mais cette fois, on y est resté 4 nuits et nous n’avons eu aucun problème. D’ailleurs selon le Ministère des Affaires étrangères : “La petite délinquance demeure moins élevée que dans la plupart des grandes villes occidentales”.

Savez-vous que l’Albanie, c’est le pays des bunkers ? Sous la dictature d’Enver Hohxa, il s’en est construit environ 750 000. Le dictateur craignait une invasion des Etats Unis ou des pays communistes que ce soit la Chine ou la Russie mais également des autres pays du monde entier aussi décida-t-il de faire construire des bunkers dans tout le pays pour parer les attaques des bombes.

Ce nombre est considérable puisqu’il représente un bunker pour quatre habitants et on en compte 24 au kilomètre carré mais ils ne furent jamais utilisés.

Nous sommes allés dans un petit village Ulëz (prononcer Oulaz) avec un barrage et un lac artificiel.

Au retour de la promenade, des gens s’arrêtent ramasser des légumes dans leur jardin. En repartant, ils nous donnent un sac plein de raisins.

On en fera de la confiture !

5 minutes après, une voiture tombe en panne juste devant le camion. On les aidera jusqu’à 21h à essayer d’ouvrir leur capot bloqué et à démarrer leur voiture.

On ne vous parle plus des beaux paysages, des rivières turquoises. Nous avons traversé une passerelle de 160 m de long sans garde-fou sur la rivière : Super expérience !

On ne vous parle plus des beaux paysages, des rivières turquoises. Nous avons traversé une passerelle de 160 m de long sans garde-fou sur la rivière : Super expérience !

Mais ce qu’on retiendra le plus dans ces pays c’est le côté paisible de la vie.

On a oublié le masque : en Bosnie, ils ont rigolé dans une station quand on a demandé s’il fallait mettre le masque. On a retrouvé les odeurs dans les supermarchés et les musées.

On a oublié les radars automatiques, les feux tricolores… mais pas la police qui est omniprésente en Albanie mais à chaque fois qu’on la croisait, soit les policiers baissaient la tête (du genre on n’a pas trop envie de parler en anglais ou en français), soit ils nous disaient de passer en souriant. D’ailleurs, pour entrer en Albanie, ils n’ont même pas contrôlé nos passeports.

Au Monténegro, nous avons acheté une carte-sim : 500 Go pour 15 jours à 10 € !!! Non ce n’est pas une erreur de frappe.

Faire remplir la bouteille de gaz française en Albanie : aucun problème. C’était même frustrant tellement on avait galéré pendant le tour d’Europe il y a 10 ans. Merci tout de même à Park4night !

Nous avons retrouvé la joie de refaire nos courses dans des petites supérettes à peine plus grandes que le camion. Aucun choix mais il y a tous les produits de base pour se nourrir.

Les gens qui vous donnent des fruits et légumes juste parce que cela leur fait plaisir.

Dans un petit village bucolique au bord du lac d’Ohrid (prononcer Orlid) : Lin, nous avons acheté des légumes à une mamie qui vendait sa production agricole devant son jardin. Quand on lui a demandé si on pouvait faire une photo d’elle, elle nous a invité à aller voir le lac derrrière son jardin et nous a donné des prunes. Dans ce village, nous avons vu les mamies en train de trier les haricots blancs sur les marches d’escalier ou en train de balayer devant chez elles avec leur balai fait de branches séchées. Sans parler des odeurs de cuisine qui vous creusent l’estomac.

Au bord du lac, nous avons aussi rencontrés, un australien marié à une Tchèque qui rêverait de partir voyager avec leur 2 enfants. Je pense qu’on les recroisera bientôt sur les routes.

Nous avons eu la nostalgie de cette période révolue en France ou à la Réunion que nous avons connue il y a 30 ans : Celle de nos grands-mères qui passaient beaucoup de temps à cuisiner des produits frais. Nos anciens qui prenaient le temps de s’asseoir et de discuter.

Mamie Aimée qui prenait son vélo pour aller faire ses emplettes au village ou aller voir ses copines, Papi Aimé qui passait beaucoup de temps dans son jardin pour qu’ensuite mamie Jeanne puisse faire les bocaux pour l’hiver. Mémé Suzelle qui s’occupait toujours de tout quand tout le monde venait manger, Mémé Firmin qui faisait couler son café dans sa grègue, tonton Siméon dans sa petite boutique …

On souhaitait leur rendre hommage car ils nous ont quitté trop tôt et sans eux, on ne serait pas là aujourd’hui.

Pour en remettre une couche, nous sommes posés depuis hier au centre de la Grèce dans un petit village perdu au milieu des montagnes. Depuis hier, nous n’avons vu qu’un enfant pour 30 personnes âgées. On les voit ensemble (entre 5 et 7) posées à l’ombre sur un banc, sous un arbre à discuter : pas besoin d’internet ou de réseau social pour communiquer. Ils viennent papoter dans un grec parfait qu’on a beaucoup de mal à comprendre !!

Quand est-ce que ça a basculé chez nous ?

Pourquoi on est posé dans ce village me direz-vous ? Cela est une autre histoire.

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