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La vie en camping-car pendant le

Tour d’Europe

 

Un voyage en camping-car, ce n’est pas seulement de beaux paysages, de belles rencontres et des aventures inoubliables.

Il y a toute une partie logistique qu’il ne faut pas oublier et qui prend énormément de temps : la recherche de l’eau, du gaz, des machines à laver….

    Pendant ce voyage, nous avons cherché de l’eau en moyenne tous les 3 jours.

    Étant tout le temps en mode « sauvage » nous n’allions dans les campings qu’environ une fois par mois pour nettoyer le camping-car de fond en comble.

    Nous avons pris de l’eau à :

    • Des fontaines sur le bord des routes avec possibilité de réapprovisionnement en confiture comme ci-dessous en Bulgarie.

    • Des fontaines d’eau ferrugineuses :

    • Des captages d’eau de source directement de la montagne en Roumanie :

    •  Sans oublier les cimetières, les toilettes publiques, les lacs d’eau potables en Norvège :

    •  Les stations service où nous n’avons essuyé que 2 refus durant tout le voyage. Parfois ce fut très long vu le débit….

    • Finalement en mode « sauvage », il est souvent difficile de brancher un tuyau pour recharger l’eau facilement.

    Pour laver le linge, nous avons acheté avant le départ une petite machine à laver de camping qui lavait et séchait mais qui n’essorait pas.

    Au début du voyage, nous l’avons utilisé quelques fois sur des aires de repos où on pouvait prendre de l’eau quand on ne trouvait pas de laverie.

    On arrivait en un après-midi à laver le linge de la semaine mais il fallait ensuite tout faire sécher. Tant qu’il faisait beau et chaud, on s’en sortait, bien que le séchage soit très long vu qu’on essorait chaque vêtement un à un à la main (pas très efficace !).

    Quand il commençât à faire plus froid, ce fut déjà plus compliqué. Si on ne parvenait pas à sécher tout le linge, on était obligé de l’étendre dans le camping-car pendant la nuit ; avec son lot d’humidité qui va avec.

    On a déchanté quand il fallait essorer les vêtements dehors quand il faisait 8°C au nord de la Suède au mois d’Octobre, sous les regards intrigués des chauffeurs routiers.

    Le plus compliqué fût quand on est arrivé en Finlande. Dans ce pays, les laveries automatiques n’existaient pas et les campings étaient fermés en hiver. on avoisinait les 0°C au début du mois d’octobre.

    De plus, la règle c’est la règle : si vous n’êtes pas client de l’hôtel ou de l’auberge de jeunesse, vous ne pouvez pas utiliser les machines à laver ; même en payant.

    Moralité : des journées entières à chercher.

    Nous avons finalement pu laver notre linge chez Eeva (Les Rencontres) qui nous a accueilli dans son gîte.

    Toujours en Finlande, Eine & Sakari, les propriétaires de la concession de camping-car « Best-Caravan » nous ont accueilli chez eux pour des repas, saunas… et nous ont laissé les clés de l’entreprise pour qu’oon puisse rentrer le camping-car dans l’atelier (voir les aventures). Nous en avons bien sûr profité pour mettre tourner des machines.

    La seule laverie que nous avons trouvé en Finlande fut dans un bar en plein centre d’Helsinki près du stade olympiqueoù il y avait une machine de maison et un sèche-linge.

    En Lettonie, dans un camping, le sèche-linge ne fonctionnant pas, on a fait sécher le linge dans le sauna.

    En Pologne, à Varsovie on avait trouvé une laverie automatique où le sèche-linge ne fonctionnait pas non plus : séchage dans notre petite machine.

    En Italie il y avait des laveries de partout et c’était même parfois les propriétaires qui s’occupaient de nous laver notre linge.

    En Macédoine, c’est le personnel du monastère qui nous a lavé notre linge.

    En Grèce, on était souvent en sauvage. Vu qu’il y avait des fontaines de partout et qu’on n’avait que des vêtements légers (38°C à 8 h le matin), on lavait le linge à la main.

     

    En Serbie, c’est la mère de Stanko que nous avions rencontré en Grèce qui nous a lavé notre linge.

     

    Vu la complexité du lavage de linge pendant le voyage, un des points le plus important dans le prochain camping-car fût rapidement l’installation d’une machine à laver de maison !

     

    Un camping-car dispose d’une batterie auxiliaire dans la cellule de vie qui fournit en électricité, quand on ne roule pas, les pompes à eau, les lampes, le chauffage …

    Celle-ci est rechargée par l’alternateur du moteur quand on roule, les panneaux solaires ou le 220V quand on est branché au secteur.

    Vu que quand on est parti, la recharge par l’alternateur ne fonctionnait pas, on devait se brancher tous les 2 jours à partir du mois de septembre quand les jours ont commencé à diminuer.

    Dès qu’on pouvait, on branchait le groupe électrogène

     

    On essayait aussi de se brancher dans les stations service comme ci-dessous en Suède.

    Dans les pays scandinaves, ce fut assez simple vu qu’il y avait des prises électriques sur les parkings pour pouvoir faire chauffer les voitures par grand froid (Voir Aventures et Anecdotes).

    Une fois qu’on eut fait réparer le problème de charge et rajouter une seconde batterie, ce fut du bonheur pendant le reste du voyage : A partir du printemps, on pouvait rester plus de 15 jours sans se brancher.

    Dans le camping-car du Tour d’Europe, nous utilisions le gaz pour cuisiner (réchauds, four), pour le frigo quand on ne roule pas ainsi que pour chauffer l’eau et l’air.

    En cuisinant tous les jours, sans chauffer ni l’eau ni l’air, une bouteille de gaz de 13 Kg dure 5 semaines,

    En chauffant l’eau (10 L) une fois par jour, une bouteille de gaz de  13Kg dure 3 semaines

    En chauffant l’air à 15 °C et les 10 L d’eau à 60°C, une bouteille dure 1 semaine ; soit 2 semaines d’autonomie.

    Nous sommes partis avec une bouteille française et 3 raccords pour bouteilles européennes et nous avons  acheté une bouteille allemande.

    Nous avons réussi à les faire remplir avec du propane en Suède après des heures et des heures de recherche à demander dans les concessions de camping-car, les offices du tourisme, les stations service …

    En Finlande, nous avons trouvé une entreprise à Lohja, en Estonie à Talinn, en Lettonie à Riga.

    En Lituanie, nous n’avons pas trouvé à les faire remplir ; nous avons donc essayé, pour la première fois, avec beaucoup d’appréhension de les faire remplir avec du GPL. Attention : pas plus de 20 L dans une bouteille sinon le système « Secu motion » qui permet de rouler avec le gaz ouvert ne fonctionne pas.Nous avons ainsi pu passer notre premier noël dans le camping-car au chaud ; enfin, c’est 15°C en moyenne dans le camping-car quand il fait -8°C dehors.

    Arrivés en Pologne nous avons pu échanger la bouteille allemande.

    En Italie, nous avons trouvé une fois pour faire remplir le bouteilles au Propane dans une quincaillerie où nous avons acheté un raccord pour pistolet GPL. Nous les avons ensuite rempli au GPL dans les stations service (même si c’était à priori interdit).

    En Italie, nous avons récupéré une bouteille de gaz à côté d’une poubelle que nous échangions dans les magasins de jardinage. Ayant le même raccord, on a pu l’échanger en Grèce contre une bouteille grecque.

    Dans les pays des Balkans, cela ne leur posait aucun problème de remplir les bouteilles au GPL dans les stations service.

    Le gaz, c’est une aventure à elle toute seule et énormément d’heures passées dans les offices du tourisme, les concessions de camping-car, les stations service et auprès des locaux à se renseigner.

    On aurait très bien pu acheter une bouteille dans chaque pays mais au Danemark ou en Norvège par exemple, c’est 170 € la bouteille et la consigne n’existe pas : c’est donc 170 € réellement dépensé sachant que nous restions entre 2 et 3 semaines dans ces pays !

    Le budget n’étant pas illimité, nous avons préféré passer du temps à chercher.

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